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Plus de 9000 $ d’amende pour un poids trop lourd sur un pont d’Alma
Par Solveig Beaupuy, Le Quotidien
3 mars 2025 à 10h44
Le conducteur affichait une surcharge de 36 750 kg sur un pont à Alma où la surcharge n’est pas autorisée.
Le conducteur affichait une surcharge de 36 750 kg sur un pont à Alma où la surcharge n’est pas autorisée. (Édouard Plante-Fréche/Archives La Presse)
Le 5 février dernier, les contrôleurs routiers de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) ont intercepté un poids lourd qui circulait avec une charge de 78 tonnes sur un pont dont la charge maximale permise est limitée à 41 tonnes et demie.
Le conducteur affichait donc une surcharge de presque 37 tonnes sur un pont de la route 169, près du 6381 avenue du Pont-Nord, où la surcharge n’est pas autorisée. Il s’agit du deuxième pont en sortant de Saint-Coeur-de-Marie.
Il s’est alors retrouvé en infraction. Selon le site du ministère des Transports et de la mobilité durable (MTMD), «l’amende pour une infraction pour surcharge axiale est de 150 $ sur la route. Elle est de 300 $ si elle est commise lorsque le véhicule circule sur un pont ou sur un pont d’étagement où une signalisation interdit la circulation d’un tel véhicule en surcharge.»
Mais concernant le conducteur du poids lourd, il circulait avec une surcharge dite critique, et a donc écopé d’une amende de 9 000 $.
La circulation d’un véhicule en surcharge accélère la dégradation du réseau routier et augmente par le fait même les coûts de remise en état.
La circulation d’un véhicule en surcharge accélère la dégradation du réseau routier et augmente par le fait même les coûts de remise en état. (Archives Le Quotidien)
«Il n’y a pas de point d’inaptitude pour le conducteur, mais l’exploitant va perdre des points sur son dossier à la Commission des transports du Québec. Et s’il y a d’autres infractions, il peut carrément perdre son droit d’exploiter», a mentionné Frédéric Côté, Agent aux relations publiques des contrôleurs routiers du Québec.
La circulation d’un véhicule en surcharge accélère la dégradation du réseau routier, en créant notamment des roulières, et augmente par le fait même les coûts de remise en état.
«Pendant la période de dégel, la route devient plus molle, continue Frédéric Côté. Ce sont surtout les infrastructures comme les ponts qui ont une limite de tonnage, ou alors c’est le type de véhicule qui est limité à un tonnage précis.»
Il ajoute que sur les ponts, il y a toujours la présence d’un panneau indiquant le tonnage autorisé.
Charges diminuées en période de dégel
Dans les prochaines semaines, du 24 mars au 23 mai dans la région, les limites de charges autorisées seront réduites sur l’ensemble des chemins publics en raison de la période de dégel. Mais en fonction des conditions météorologiques, le début et la fin de la période de restriction des charges peuvent être devancés ou retardés.
Il y a toujours la présence d’affiches à proximité des infrastructures, telles que les ponts, pour indiquer le tonnage autorisé.
Il y a toujours la présence d’affiches à proximité des infrastructures, telles que les ponts, pour indiquer le tonnage autorisé. (Le Soleil, Erick Labbé/Le Soleil, Erick Labbé)
En période de dégel, la route est de 30 à 70 % plus fragile qu’en temps normal. «Un seul véhicule en surcharge peut lui causer des dommages importants. Un véhicule lourd surchargé est également moins sécuritaire, car son comportement sur la route s’en trouve modifié», peut-on lire dans une communication envoyée aux médias.
Plus de contrôles
Tout au long du printemps, des opérations de surveillance et de contrôle des charges se dérouleront de façon intensive jusqu’à la fin de la période de dégel.
«On va être plus présents pendant la période de dégel. C’est toujours une période visée, mais on s’adapte à Dame Nature, ce n’est pas coulé dans le béton», conclut Frédéric Côté.