https://www.journaldemontreal.com/2024/12/18/des-voitures-volees-qui-ont-servi-a-des-crimes-trouvees-lors-dune-banale-intervention
Des contrôleurs routiers qui procédaient mardi à une interception de routine en Montérégie ont plutôt découvert des véhicules volés ayant déjà servi à commettre des crimes violents dans un semi-remorque en route vers le port de Montréal.
Le camionneur ontarien a été intercepté tôt en matinée sur l’autoroute 20, dans le secteur de Les Cèdres, pour une simple vérification en lien avec l’immatriculation de son transporteur.
Il a toutefois présenté aux agents des documents d’expédition qui n’indiquaient pas clairement ce qu’il transportait, a expliqué Jonathan Beauvais, porte-parole chez Contrôle routier Québec. Les agents ont donc voulu ouvrir la cargaison pour vérifier la marchandise.
C’est à ce moment qu’ils ont découvert dans le conteneur intermodal deux véhicules, qui avaient été déclarés volés. Ce type de conteneur sert habituellement pour le transport outre-mer. D’ailleurs, le camionneur se dirigeait vers le port de Montréal, selon nos informations.
Les véhicules volés auraient servi à commettre des crimes violents du côté de l’Ontario, tels qu’une invasion de domicile et un vol qualifié, toujours d’après nos sources. Il y avait des puces GPS sur la cargaison, qui servaient vraisemblablement à suivre à distance les voitures.
Le camionneur a collaboré lorsqu’il a été mis en état d’arrestation par les contrôleurs routiers. La Sûreté du Québec a ensuite pris le relais de l’enquête. Il a été rencontré par les policiers, puis libéré en attendant la suite de l’enquête, a confirmé la porte-parole, Laurie Avoine.
Voitures volées et cigarettes de contrebande
Il s’agit de la quatrième saisie de véhicules volés dans le dernier mois seulement dans cette région, rapporte Jean-Claude Daignault, président de la Fraternité des constables du contrôle routier du Québec.
Dans la même journée du côté de Saint-Louis-de-Blandford, des constables sont tombés sur un poids lourd rempli de paquets de cigarettes, qui n’étaient pas étiquetés. Les contrôleurs du Centre-du-Québec intervenaient après avoir constaté que le camion semblait en surcharge, avec les pneus écrasés.
Ce conducteur n’avait pas de document d’expédition ni de permis valide pour conduire ce type de véhicule lourd. De plus, son permis ontarien était sanctionné en raison d’amendes impayées au Québec.
L’arme de service recommandée
La juge qui entend le dossier doit déterminer si l’employeur qui relève de la SAAQ a pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et l’intégrité physique des travailleurs et formuler des recommandations si ce n’est pas le cas.
Pendant les audiences, le syndicat a fait entendre l’expert Mario Berniqué, capitaine retraité de la Sûreté du Québec, qui recommande l’arme de service ainsi qu’un plus grand accès au Centre de renseignements policiers du Québec.
Cette banque de données policières permettrait aux agents de savoir «à qui ils ont affaire lors de leurs interventions.»