Les 35 postes de contrôle avec pesée demeureront fermés au Québec tant qu’une offre satisfaisante ne sera pas présentée aux contrôleurs routiers.
C’est du moins ce qu’a affirmé l’Alliance de la fonction publique du Canada qui regroupe la Fraternité des constables du contrôle routier au Québec (FCCRQ). Les postes de pesée sont fermés depuis une semaine, malgré la période de dégel et les restrictions imposées aux poids lourds.
Les 278 contrôleurs routiers au Québec sont sans contrat de travail depuis mars 2020. Ils n’ont pas le droit de grève et ils ne peuvent effectuer de moyens de pression. L’Alliance parle donc plutôt de «moyens de sensibilisation».
«Les contrôleurs routiers sont quand même sur la route. Ils sont là pour faire le travail, mais les balances sont fermées jusqu’à nouvel ordre», a indiqué Nathalie Rainville, négociatrice pour l’Alliance.
Malgré la fermeture des postes de contrôle, Mme Rainville assure que les contrôleurs routiers continuent d’accomplir leur mission puisqu’ils sont munis de pèse-roues manuel et qu’ils effectuent des patrouilles sur les routes.
La période de dégel dans les trois zones est en vigueur au Québec depuis le 28 mars dernier. D’autres rencontres avec l’employeur sont prévues à la fin du mois.
Les contrôleurs routiers s’attendent à avoir les mêmes offres présentées aux agents de la paix en services correctionnels du Québec dont le syndicat est parvenu à une entente de principe récemment.
Selon Mme Rainville, les négociations concernant les clauses normatives sont terminées, mais il reste tout l’aspect monétaire à régler.
«Le Conseil du trésor nous ignore parce que nous ne sommes pas un grand groupe. On est loin de l’entente de principe. On fait la sourde oreille du côté du Conseil du trésor quand vient le temps de parler du monétaire», a ajouté Éric Labonté, président de la FCCRQ.
Plus de responsabilités
Le rangement salarial n’a pas été revu depuis 2001, alors que le syndicat estime que les responsabilités ont «énormément» augmenté en vingt ans.
Le 6 avril dernier, les contrôleurs routiers ont intercepté un conducteur pour un cas de cellulaire au volant et ils ont découvert que le véhicule transportait une cargaison de 760 000 comprimés de drogue de synthèse.
Les contrôleurs routiers demandent depuis longtemps de pouvoir être armés. Ils attendent une rencontre, qui tarde à venir, avec la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, pour pouvoir en discuter.
Une plainte sera entendue au Tribunal administratif du travail relativement au non-respect de l’article 51 du code qui prévoit que l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité de ses travailleurs. Les audiences sont prévues le 5 mai.