Message à tous les membres,

Je tenais à m’adresser à vous pour vous faire un petit récapitulatif des négociations de notre convention collective 2020-2023. Comme vous le savez tous c’est une convention historique. D’abord parce que nous la négocions en pleine pandémie mondiale avec toutes les contraintes que cela apporte. Ensuite, car il est historiquement le temps de reconnaitre à juste titre notre travail qui est depuis trop longtemps relégué en second plan aux yeux du gouvernement ainsi que de notre employeur CRQ/SAAQ. Enfin, car nous sommes plus que patients et que 20 ans d’arrérage salariale c’est assez et il est temps que ça cesse.

Voici où nous en sommes. Lors de notre premier dépôt de demandes syndicales nous avons été clair avec l’employeur; nous désirons des calendriers de 10 heures/4jours pour le Québec en entier et non seulement pour les grands centres qui en bénéficient présentement. Nous croyons en notre demande. Le monde de 2022 est un monde axé sur la qualité de vie des travailleurs, la conciliation travail/famille et le bien-être au travail. La « semaine de travail de 4 jours » génère 516 millions (!) de résultats sur Google et ce en moins de 0.6 seconde avec une multitude d’articles et d’études sur les bienfaits autant du côté syndical que patronal.  Tout employeur qui se respecte veut que ses employés se sentent bien et heureux d’entrer au travail. Tout le monde sait que ça augmente la productivité. Or ce que nous offre CRQ/SAAQ est un net recul dans toutes les conditions de travail mais particulièrement au niveau des horaires. Allez vers un 9 heures par jour ou encore pire un 8 heures va à l’encontre de ces principes. CRQ est-il prêt à perdre une partie de ses effectifs au détriment d’autres emplois sachant que nous sommes en pénurie de main d’œuvre partout? La question se pose.

L’employeur contre toute logique refuse catégoriquement de nous écouter et d’entendre nos arguments à la table de négociation en revenant constamment à la charge avec son horaire de 9 heures et ce sans aucune compensation financière. La seule chose qu’il nous offre c’est d’aller s’asseoir à une table avec les autres corps d’agents de la paix pour peut-être, possiblement, si le cœur leur en dit, évaluer nos tâches. Cette évaluation ne pourrait évidemment pas être contestée si nous ne sommes pas d’accord car aucun moyen légal ne nous permet de le faire. Et nous n’avons aucune garantie que l’issue serait favorable à notre cause non plus.

D’autres agents de la paix quant à eux, se sont fait offrir à leur table de négociation un échelon supplémentaire sur un plateau d’argent sans évaluation de leurs tâches via le comité… Sous quel motif? De ce que nous savons parmi les critères d’évaluation des tâches aucun ne stipule « rétention du personnel ». Auparavant, seulement à un stade de rumeurs, circulait une information via l’employeur et le conseil de trésor que jamais nous ne pourrions avoir le même rangement que les ASC. Ce n’est plus une rumeur maintenant puisque CRQ nous l’a confirmé en comité paritaire!!! Ça nous confirme que les dés sont pipés d’avance et que l’évaluation des tâches est complètement biaisée.

Faites savoir à l’employeur votre insatisfaction au niveau de la négociation qui traine en longueur et que ne débouche sur rien.

Nous sommes toujours payés en fonction de nos tâches de 2001, on nous en demande toujours plus. On ajoute de nouvelles tâches, on veut que vous fassiez 64 CVSA par année, on veut enlever nos primes de nuit, on veut un recul des conditions sur l’horaire de travail, etc.

Assez c’est assez.  Ensemble nous pouvons faire la différence.

Eric Labonté, Président de la FCCRQ