Vidéo et reportage du Journal de Montréal avec les Contrôleurs routiers en ce week-end de déménagement.

Cliquez sur le lien pour le consulter.

Meubles ou passagers pas attachés, permis de conduire non valides, fauteuil qui se retrouve en plein milieu de l’autoroute, véhicules en mauvais état… les contrôleurs routiers en voient de toutes les couleurs lors des périodes de déménagement.

«On devient un peu découragés. Les gens, des fois, ne pensent pas aux conséquences de ce qu’ils font. On fait quelque chose pour le faire vite, on veut sauver des sous», affirme le lieutenant chez Contrôle routier Québec, Jonathan Beauvais.

Comme chaque année, le long week-end du premier juillet, plusieurs s’improvisent déménageurs et transportent leurs meubles avec les moyens du bord. C’est ce que l’Agence QMI a constaté en suivant un duo de contrôleurs routiers lundi, journée officielle de déménagement. Même si moins de gens ont déménagé qu’à l’habitude, une cinquantaine de contrôleurs routiers ont mené une opération spéciale partout dans la province.

En début d’après-midi, dans l’ouest de Montréal, le duo que nous avons accompagné a par exemple mené une intervention dite «typique». Une camionnette louée, remplie de meubles et accessoires empilés les uns sur les autres, pas attachés, qui pourraient se retrouver sur la chaussée à tout moment. Après avoir intercepté le conducteur, le contrôleur Mathieu St-Laurent lui a dit de retourner attacher le matériel.

«Ils s’en allaient sur Décarie, on les a pognés juste à temps. Chaque bosse, chaque nid de poule, du moment que [les meubles] sortent du véhicule, ils vont endommager les autres véhicules», explique-t-il.

Les contrôleurs routiers interviennent auprès des conducteurs de véhicules lourds, d’autobus et de taxis, mais ce sont aussi eux qui s’assurent que les règles entourant le transport de biens du public en général sont respectées et pas seulement sur l’autoroute. Le premier juillet, leur présence est donc plus qu’utile.

«Ce qu’on surveille c’est l’arrimage, éviter les pertes de chargement, c’est ce qu’on voit le plus souvent. On va aussi vérifier les transporteurs, au niveau de la réglementation, que le véhicule est bien immatriculé, que l’inspection mécanique a été faite, que les conducteurs respectent la réglementation du domaine du camionnage», décrit M. Beauvais.

Rares sont les interventions où tout est en ordre. Lors de notre passage, un déménageur n’avait pas de permis de conduire valide au Québec, un autre ne portait pas sa ceinture de sécurité, un véhicule était en interdiction de circuler, des camions ou remorques avaient des feux de circulation défectueux ou des pneus en mauvais état.

 

«Le risque pour le citoyen, c’est quand on fait affaire avec un déménageur improvisé, ça peut arriver que les gens nous facturent des frais cachés, que les meubles reviennent avec des bosses, qu’ils aient été mal transportés», prévient M. Beauvais.

Des patrouilleurs de la Sûreté du Québec qui ne sont pas autorisés à parler aux médias notent aussi des comportements qui dépassent l’entendement. Une remorque tirée par des cordes parce que le véhicule n’a pas de boule d’attelage, un réfrigérateur attaché à l’horizontale sur le dessus d’une Hyundai Accent, ne sont que quelques exemples décrits à l’Agence QMI.

«On dirait que le jugement vient en option, le monde ne veut pas payer. J’ai vu des gens qui ont pris du tape pour attacher le matelas sur le toit, et quand on les a interceptés, ils ne pouvaient pas sortir de la voiture parce que le tape passait par les fenêtres et bloquaient l’ouverture», a raconté l’un d’entre eux.

Attention aux amendes salées

Si le but premier de Contrôle routier Québec est de s’assurer que les déménagements sont sécuritaires et que souvent, les avertissements sont privilégiés, les constats peuvent être salés. Selon le type d’infraction, les montants vont de 300$ à 1000$ avant les frais.