Un poste de contrôle routier situé sur la route 108 à Cookshire-Eaton a été incendié dans la nuit de jeudi à vendredi. La Fraternité des constables du contrôle routier du Québec (FCCRQ), syndicat qui représente les contrôleurs routiers, y voit un geste d’intimidation et demande au ministère des Transports d’instaurer des mesures pour assurer la sécurité de ses membres.

De son côté, la Sûreté du Québec (SQ) confirme qu’une enquête est en cours et que l’incendie est considéré comme étant «d’origine suspecte». Le service des communications de la SQ souligne aussi qu’un technicien spécialisé en scène d’incendie s’est rendu sur les lieux du brasier. Les dommages sont principalement situés à l’intérieur du bâtiment.

«On relie ça à un geste de représailles face aux moyens de pression que nous mettons en place dans le cadre de nos négociations, par exemple celui où nos contrôleurs vérifiaient les autobus au pare-choc vert», explique Nathalie Rainville, conseillère syndicale de l’Alliance de la fonction publique du Canada, qui représente la FCCRQ.

Dans une lettre transmise vendredi matin au ministère des Transports, la FCCRQ indique que «les contrôleurs routiers que nous représentons font constamment l’objet de menaces ou d’intimidation de la part d’usagers de la route auprès desquels ils sont appelés à intervenir». Cette tendance se dégage aussi sur les réseaux sociaux, note Mme Rainville.

À cet effet, les contrôleurs routiers demandent des mesures pour assurer leur protection, la plus importante étant le droit de porter une arme de service.

«On a une veste pare-balle, mais pas d’arme de service. C’est insensé, surtout quand on sait qu’une arme a un pouvoir dissuasif», indique la conseillère syndicale.

«Les conducteurs de poids lourds sont conscients que nous pouvons très rapidement nous retrouver dans une position de vulnérabilité face à certains de ces gaillards. D’autant plus qu’ils savent pertinemment que nous sommes les seuls constables à porter une veste pare-balle sans avoir une arme de service», peut-on lire dans la lettre de la FCCRQ.

En fin d’après-midi vendredi, le cabinet du ministre des Transports n’avait pas répondu au courriel de La Tribune demandant si la lettre du syndicat avait bel et bien été reçue. Nathalie Rainville soutient quant à elle ne pas avoir eu de retour.

À cause de l’incendie, le poste de contrôle est présentement hors service, ce qui occasionne des coûts pour le gouvernement, comme il s’agit d’une propriété gouvernementale, juge Mme Rainville.

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